Lux @eterna

Un sujet souvent débattu sur les forums est celui du meilleur atlas stellaire. Bien sur, tout dépend de l’usage: à la maison, sur le terrain, en vacances, etc. Les modèles commerciaux de grande taille sont remarquables par le détail (et parfois par le prix !). Personnellement, pour les nuits d’observation, je reste un inconditionnel du Pocket  Sky Atlas (PSKA) de Roger W. Sinnott (publicité gratuite, c’est également lu qui a produit le Sky Atlas 2000.0). Pour le prix et la portabilité en raison de son petit format, je n’ai rien trouvé de mieux à utiliser sur le terrain que le PSKA.

Par contre, à l’opposé des produits commerciaux, il existe de nombreux sites d’amateurs ayant réalisé des atlas époustouflants.

En voici un particulièrement prolifique: José Ramon Torres et son projet TriAtlas

Le set A est déjà fort détaillé et reste imprimable dans son intégralité. Les sets B ou B/C sont assez conséquents. Quand au set C, l’impression ne peut raisonnablement concerner que les pages d’observations planifiées ou réalisées car il est vraiment énorme.

Il faut également citer le très bon site de Toshimi Taki qui propose deux atlas, un petit et un plus gros: le « Taki’s 8.5 Magnitude Star Atlas ». C’est finalement ce dernier que  j’utilise le plus sur le terrain en association avec le PSKA car son format A4 est beaucoup plus maniable que le Sky Atlas 2000.0 dont il égale, à mon humble avis, les performances !

N’oublions pas non plus les logiciels shareware ou freeware qui permettent d’afficher les catalogues stellaires publics. Le niveau de magnitude devient alors très poussé. La plupart permettent d’imprimer des cartes, ce qui permet de bien préparer une nuit d’observation.

Pour en avoir testé plusieurs, ma préférence va à C2A pour sa capacité à exploiter une multitude de catalogues d’étoiles, mais il y en a bien d’autres que je n’ai pas forcement bien pris le temps de tester dans le détail (Winstar, hnsky, cartes du ciel, etc…).

Bravo pour tout ce travail mis à la disposition de la communauté des amateurs.

Avez vous déjà souhaité disposer d’un planétarium à domicile ? Stellarium fait presque cela sur votre PC. Du reste, certains amateurs ont combiné l’usage de ce logiciel avec un projecteur vidéo et un fisheye pour projeter l’image d’un ciel nocturne sur un dôme de toile tendue. Sans aller forcement jusque là, je vous engage à essayer Stellarium; il vous ouvrira le ciel les nuits de mauvaise météo !

Au hasard des discussions sur les forums astronomiques, je suis un jour tombé sur une mine d’information remarquable. Il s’agit de la revue Ciel Extrême, animée pendant une dizaine d’année par un membre fondateur passionné, revue qui a diffusé nombre de contributions d’astronomes amateurs francophones. La revue a cessé d’exister, mais, à raison de 4 numéros par an, tous encore accessibles sur le Web en format pdf, cela représente un héritage à préserver et à partager au sein de la communauté astro.

Si vous ne connaissez pas encore cette revue, voici le lien: Ciel Extrème

Encore chapeau bas pour le travail réalisé par ceux qui l’on animée et à ceux qui y ont contribué.

NGC 6826 - V. LE GUERN avec T760 à F/4.1 & G=867x issu du site Ciel Extrême - Yann Pothier - 1997

La nuit d’observation a été formidable, le matériel est maintenant au sec et rangé, et vous êtes en train de vous réchauffer quelques heures au lit ou bien déjà en train de prendre un bon café car le jour se lève déjà. Votre esprit navigue encore parmi les nébuleuses, amas et galaxies et vous aimeriez partager avec d’autres, au moins partiellement, ce que vous avez observé ? Vous souhaiteriez conserver un souvenir précis de ces observations ? Oui, mais l’astrophotographie vous parait compliquée (c’est un peu vrai), et onéreuse (là, c’est encore plus vrai, quoique…) ; alors … dessinez !

Pas besoin d’être un artiste. Un minimum d’équipement (des petites fiches pré-imprimées pour servir de cadre et de prise de notes – voir par exemple le modèle que j’utilise, crayon de papier, gomme et lampe rouge) et juste un peu de méthode pour savoir dans quel ordre débuter le dessin. Ne chercher pas à dessiner trop grand, surtout au début. Commencez par placer quelques étoiles de forte magnitude sur le dessin ; elles vous serviront à bien cadrer le dessin et à recaler la monture en cas de dérive. Essayer aussi d’indiquer sur le dessin un repère tel que le Nord géographique pour vous aider à comparer le lendemain votre dessin avec les cartes stellaires. Reste le choix de dessiner au crayon à papier sur feuille blanche (donc en négatif) ou de dessiner au crayon blanc sur feuille noir. Le premier choix est plus immédiat, les outils étant déjà à disposition et il permet beaucoup de finesse dans les détails. Le deuxième choix, que je n’ai jamais pratiqué personnellement, donne lieu à des dessins d’un réalisme extraordinaire de la part d’amateurs bien aguerris à cette technique, mais la maitrise doit demander de l’entrainement et de la persévérance.

Au-delà du dessin qu’il vous restera, c’est l’attention aux détails que le dessin requiert qui vous permettra de développer la finesse de vos observations. Le temps passé sur l’objet sera plus long et l’observation plus riche.

Plutôt que de réécrire ce qui a déjà été écrit maintes fois de façon détaillée, je vous propose quelques liens:

Dessin astronomique Ciel Extrême

Astrodessin sur Magnitude 78

A vos crayons !